Quel goût a un mauvais vin ? (comment le reconnaître)

Si nous sommes honnêtes, il y a de fortes chances que la plupart d’entre nous aient déjà bu un verre ou trois de vin moins que parfait avant d’admettre qu’il y avait des défauts (personnels ou liés au vin). Mais lorsqu’une bouteille de vin a vraiment mal tourné, même les plus assoiffés d’entre nous ne peuvent justifier une autre gorgée.

Mais comment savoir si un vin est mauvais ? Outre le fait de faire sauter le bouchon et de libérer accidentellement des fantômes ou des chauves-souris vivantes, il doit y avoir des indices visuels ou sensoriels plus évidents, non ? Heureusement, oui, il y en a. Ils ne sont pas très difficiles à identifier et sont regroupés en quelques catégories sensorielles.

Mais d’abord, voici un bref résumé des questions que vous pouvez vous poser, lisez la suite de l’article jusqu’au bout pour avoir tous les détails dont vous avez besoin:

Que se passe-t-il si vous buvez du mauvais vin ? L’alcool périmé ne rend pas malade. Si vous buvez de l’alcool qui a été ouvert pendant plus d’un an, vous ne risquez généralement qu’un goût plus fade. La bière plate a généralement un goût désagréable et peut vous donner des maux d’estomac, tandis que le vin gâté a généralement un goût de vinaigre ou de noix, mais il n’est pas dangereux.

Peut-on tomber malade en buvant du vieux vin ? La consommation de vieux vin peut-elle vous rendre malade ? Boire du vieux vin ne vous rendra pas malade, mais il commencera probablement à avoir un mauvais goût ou un goût plat au bout de cinq à sept jours, ce qui vous empêchera de profiter des saveurs optimales du vin. Plus longtemps que cela, le vin aura un goût désagréable.

Comment décririez-vous un mauvais vin ? Par exemple, on dit souvent d’un vin bouché qu’il a une odeur de sous-sol humide ou de chien mouillé, tandis qu’un vin trop vieux est généralement décrit comme poussiéreux et sec, tout en tannins et sans fruits.

Quel est le goût d’un vin oxydé ? L’oxydation se produit lorsque l’exposition d’un vin à l’air déclenche une série de réactions chimiques qui transforment l’éthanol (ce que nous appelons communément l’alcool) en acétaldéhyde. Ce phénomène concentre la couleur et crée des arômes et des saveurs généralement considérés comme herbeux, noisette ou pomme.

Visuellement :

Regarder le vin est une partie essentielle du plaisir. Vous savez, cette chose que vous faites lors d’une dégustation de vin lorsque vous fixez intensément votre vin comme si vous veniez de réaliser qu’il vous faisait chanter ?

Sauf que vous appréciez la couleur et, dans une certaine mesure, vous avez un avant-goût de la luxuriance de la mûre ou de la vivacité des arômes citriques à venir.

Habituez-vous à regarder le vin, et vous serez plus à même de détecter s’il a mal tourné. Les principaux indicateurs sont un changement de couleur du violet au brun rougeâtre, du blanc clair au doré, par exemple et/ou une opacité.

Certains vins non filtrés peuvent être moins transparents au départ, mais un changement d’opacité indique généralement que quelque chose a mal tourné.

Les vins âgés peuvent avoir une teinte plus foncée, et c’est très bien ainsi.

Mais un vin plus jeune, blanc ou rouge, avec une couleur similaire est probablement défectueux

L’odorat

Au-delà du goût de bouchon, qui donne à votre vin l’odeur d’un chien mouillé qui vient de se secouer les poils dans votre sous-sol moisi, de nombreux « vins qui tournent mal » tournent mal à cause d’une conversion chimique interne (souvent favorisée par l’oxygène ou la chaleur).

Il y a une bactérie dans le vin qui transforme l’alcool en acide acétique, c’est-à-dire en vinaigre, ce qui transforme une charmante valse avec l’alcool en un combat de bar avec l’acidité.

Ce n’est pas la seule chose qui se produit lorsqu’un vin devient désagréablement funky, mais c’est un acteur majeur dans la tragédie des vins perdus.

Une suggestion facile est de rechercher des arômes acidulés, tranchants, ou même semblables à ceux d’un dissolvant à ongles, qui n’étaient pas présents hier.

Vous pourriez aussi avoir une odeur de chou ou de basse-cour, résultant respectivement de composés sulfurés ou de brettanomyces (souvent une bonne chose).

En fin de compte, si le nez est désagréable, le vin ne vaut pas la peine d’être bu et il est très probablement défectueux.

Le goût :

Si vous avez senti le vin et que vous vous sentez encore capable de le goûter, les défauts sont peut-être suffisamment subtils pour que vous en buviez déjà beaucoup (ne vous inquiétez pas, le vin qui tourne mal ne peut généralement pas vous faire de mal ; c’est juste qu’ il craint).

Mais la dégustation de vin peut aussi être un bon moyen secondaire de s’assurer que vous n’êtes pas sur le point de jeter une bonne bouteille.

Encore une fois, vous trouverez probablement des saveurs aigres ou tranchantes qui semblent déséquilibrées par rapport au reste du vin, ou des saveurs oxydées (goût de noisette, mollesse) avec un fruit beaucoup plus terne.

Autres alternatives :

Le vin bouchonné :

Le défaut le plus courant du vin est appelé « goût de bouchon » (c’est-à-dire lorsque vous entendez dire qu’une bouteille est « bouchonnée »).

Cela signifie que le bouchon de la bouteille a été infecté par une bactérie appelée Trichloroanisole (« TCA » en abrégé). Un vin « bouchonné » aura une odeur et un goût de carton moisi, de chien mouillé ou de sous-sol moisi.

C’est très facile à identifier. Certains vins ne présentent qu’un léger soupçon de TCA, qui prive le vin de ses arômes et lui donne un goût plat.

Seuls les vins fermés avec un bouchon naturel présentent ce problème .Les bouchons à vis et les bouchons synthétiques n’ont pas de goût de bouchon.

Vin oxydé :

Lorsqu’un vin a été trop exposé à l’oxygène, on dit qu’il est « oxydé ».

Cela peut se produire lorsqu’un vin n’a pas encore été ouvert (si le taux de transmission de l’oxygène à travers le bouchon est trop élevé) ou dans le cas d’une bouteille de vin qui est restée ouverte un peu trop longtemps.

On reconnaît un vin oxydé à sa couleur : les vins blancs paraissent plus foncés qu’ils ne le devraient ; les vins rouges perdent leurs nuances violettes et paraissent plus bruns.

Le vin peut avoir un goût de vinaigre.

Le vin réducteur :

Le problème opposé à l’oxydation est ce qu’on appelle la réduction : lorsque le vin n’a pas été suffisamment exposé à l’oxygène, il développe des composés sulfuriques et le vin aura une forte odeur de soufre (pensez à une allumette grillée).

Ce phénomène est plus fréquent dans les bouteilles à bouchon à vis que dans les bouchons naturels.

Toutefois, si vous obtenez une bouteille réductrice, essayez de la décanter. Les vapeurs peuvent s’échapper et le vin peut se corriger.

Vin en fermentation

Il s’agit d’un vin qui n’est PAS censé être pétillant, mais qui a développé des petites bulles.

Le vin fermente à nouveau dans la bouteille, ce qui, d’après mon expérience, peut se produire si le vin est stocké à une température trop élevée sur le bateau/camion, dans l’entrepôt ou dans le sous-sol chaud d’un magasin d’alcool bon marché.

Rapportez définitivement le vin si cela vous arrive.

Vin endommagé par la chaleur (ou « madérisé »)

Le vin a été stocké à une température trop élevée (probablement en transit quelque part dans la chaîne d’approvisionnement), et a été essentiellement « cuit ».

Il peut avoir une odeur et un goût de confiture, de sucre brun, de cola ou de sauce soja.

Vin infecté par des microbes

Des microbes bactériens se forment naturellement dans le vin. Cependant, il arrive qu’ils se développent de manière excessive et que le vin ait un goût « bizarre ».

C’est l’odeur de souris ou de cage de gerbille. Ce phénomène est plus fréquent dans les vins « naturels » qui n’ont pas été traités au dioxyde de soufre.

La solution :

Alors que faire si et quand vous êtes confronté à l’une de ces situations ? Si vous organisez un dîner, lancez une bombe fumigène et dirigez-vous vers le secteur d’évacuation le plus proche (vous avez pratiqué cet exercice des milliers de fois, vous le connaissez par cœur).

Sinon, ou si vos invités sont trop rapides, haussez simplement les épaules, dites quelque chose de mignon du genre « ils ne peuvent pas tous être des gagnants », et jetez le vin.

Compte tenu des nombreux niveaux de production et de conditionnement qui entrent en jeu dans la préparation de ce qui se trouve dans votre bouteille et probablement des nombreux euros que vous avez dépensés pour cela il n’y a aucune raison de se contenter d’une qualité inférieure.

Bien sûr, vous perdez un peu d’argent, mais vous apprenez aussi la leçon étrange/cool/à vie de la « vivacité » du vin, la particularité et la réactivité environnementale qui en font l’une des boissons les plus intéressantes au monde.